L'altitude, le faible ensoleillement, l'isolement par le courant océanique circumpolaire Antarctique et le pouvoir réfléchissant de la glace (80% des rayons lumineux sont réfléchis vers l'atmosphère) font de ce continent le plus froid de tous.
TEMPERATURES
Les températures sont relativement "clémentes" sur les côtes : en moyenne de -10°C, les extrêmes saisonniers varient de 0 à -30°C. Par contre, elles chutent brutalement lorsque l'on s'avance sur l'inlandsis. La moyenne annuelle est de -20°C à 1.000 m d'altitude et de -55°C à Vostok (3.500 m d'altitude) : -30°C pour les 2 mois les plus chauds (janvier-février) et une moyenne de -60°C le reste de l'année avec un pic à -89,3°C, la température la plus basse jamais mesurée à la surface de la Terre ( base russe de Vostok). À cette température, toute personne normalement vêtue meurt de froid en moins d'une minute...
VENTS
La vitesse moyenne du vent est relativement modérée dans les régions centrales (10 à 20 km/h) et plus élevée sur les côtes (30 à 70 km/h) où les rafales peuvent atteindre des vitesses record : 320 km/h enregistré à la base Dumont d'Urville.
PRECIPITATIONS
Paradoxalement, il neige très peu en Antarctique. Les dépressions atmosphériques pénètrent difficilement à l'intérieur et l'essentiel des précipitations se produisent sur les côtes. L'intérieur du continent est un véritable désert : sur une superficie de 5
millions de km², il tombe chaque année moins de 5 cm d'équivalent en eau et souvent moins de 2 cm ! Il aura fallu un temps considérable à la nature pour constituer la couche de glace de plusieurs kilomètres d'épaisseur qui compose l'inlandsis.
POLITIQUE
L'Antarctique, « terre de coopération internationale », est un continent protégé par un arsenal juridique de grande ampleur : le système du Traité sur l'Antarctique. Ce système y garantit entre autres le gel des revendications territoriales ainsi qu'une très stricte
protection de l'environnement à travers le Protocole de Madrid. Le Traité sur l'Antarctique : Le succès scientifique et politique de l'Année Géophysique Internationale (AGI), est à l'origine de sa signature, le 1er décembre 1959. Système mis en place par les États désireux de poursuivre une recherche de qualité sur un terrain d'études exceptionnel, le Traité sur l'Antarctique gèle les revendications territoriales au sud du 60e parallèle sud. Seules peuvent y être autorisées des activités pacifiques. De 12 États à l'origine (Afrique du Sud, Argentine, Australie, Belgique, Chili, Etats-Unis d'Amérique, France, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Russie), le nombre d'États est depuis 2009 de 47. Parmi ceux ci, 7 sont dits "possessionnés", c'est-à-dire qu'ils revendiquent la possession d'une partie du continent (la Terre Adélie pour la France par exemple).