Originaire d’Annecy en Haute-Savoie, je suis guide diplômé UIAGM depuis 2019 et professeur à l’ENSA (École Nationale de Ski et d’Alpinisme) depuis 2022. Dans le cadre de l’exercice de ce métier-passion, je suis sans cesse attiré par la découverte de nouveaux massifs alpins et de nouveaux itinéraires hors sentiers battus.
À la manière d’un artisan ou d’un artiste, j’aime les pièces uniques, les expériences que l’on crée pour les vivre une fois. À l’inverse des agences et plateformes qui vendent le même produit tous les ans et même plusieurs fois par an.
Cela fait un moment que je rêve d’aller skier dans cette région. J’ai longtemps scruté les cartes du Kirghizistan, avant de me rendre à l’évidence qu’il n’était pas simple d’y faire de l’itinérance sans que cela devienne une logistique complexe et sans faire la mule. Puis Simon, un collègue guide, m’a soufflé l’idée du Kazakhstan, au sud d’Almaty.
En explorant les cartes, je me suis rendu compte qu’il y avait une constellation de petits bivouacs, des algécos financés par des acteurs de la finance kazakhs avec le concours de la ville d’Almaty, tous situés entre 3000 et 3500m d’altitude. Il n’en fallait pas davantage pour me convaincre.
Skier dans les Balkans est un vieux rêve. Bien sûr pour le ski. Mais aussi pour l’ambiance de ces anciens pays du bloc de l’Est. J’ai imaginé ce voyage comme une itinérance en deux temps, qui nous permettra de traverser les deux massifs de Rila et Pirin, situés au sud de la capitale Sofia.
Nous dormirons la plupart des nuits dans des refuges au confort spartiate, ou bien en cabanes non gardées. Entre les deux itinérances une halte s’impose dans la petite ville de Bansko, forte en contrastes… Et la deuxième nuit du voyage sera « monastique ».
Skier dans les Balkans n’est pas commun. Le projet que je vous propose ici vise à traverser intégralement un massif de montagnes, d’ouest en est et sur près de 85 km.
Les montagnes de Sharr ne sont pas très élevées: leur point culminant, le Mont Korab, culmine à un peu plus de 2700m d’altitude, ce qui permet notamment à l’habitat permanent d’occuper ses contreforts : à l’ouest, l’Albanie et son village de Radomirë ; au nord, le Kosovo et ses villages de Restelicë, Lubinjë e Poshtme, Prevallë et Brezovicë et au sud, la Macédoine du Nord et ses villages de Bozovce et Vejce.
Nous rallierons chaque soir l’un de ces villages pour y passer la nuit, chez l’habitant.